J'avais dévalisé plusieurs stands, au marché, dans le quartier des affaires. Il y avait des beaux trucs, des trucs moches, mais qui avaient de la valeur. Je trouve ça débile, d'ailleurs. C'est un truc de déco moche et ça a de la valeur. Bon bref, il y avait aussi des trucs magnifiques qui avaient pas de valeur. Je m'apprêtais à partir, avec un sac sur mon dos, rempli de petites choses qui ont de la valeur, à part quelques autres choses qui sont belles, mais que je ne vais pas vendre. Elles n'ont pas de valeur. C'est comme vendre quelque chose qui n'est pas rare du tout, la chose ne te servira à rien, si tu la vends. Quand je me retourne pour voir s'il n'y a vraiment plus quelque chose à voler, je vis une jeune femme affolée, près d'un stand où je me rappelle avoir volé quelque chose. Elle s'approchait d'un agent de police, et je compris que ce n'était pas mon heure. Je me suis mis à courir, le plus vite possible. Je poussais un peu tout le monde, avec ma main gauche, et j'ai mon sac dans ma main droite. Puis je courais, sans regarder derrière moi. Je n'aime pas ce genre de situations, ça me met mal à l'aise. En fait, je déteste courir, même si je cours très vite. Ça fatigue. A un moment, tout en courant, je bousculais une jeune femme, qui tomba au sol. Je lâchais le sac, je pris sa main, et je l'aidais à se relever. J'ai lâché la main et l'ai reprise, en pensant que c'était mon sac et je me mis à me diriger vers chez moi. J'étais trop précipité pour remarquer que je ne tenais pas un sac, mais la main d'une jeune femme. Une fois chez moi, je lâchais la main de la jeune femme, pensant que c'était mon sac. J'ai sauté sur mon lit dès que je suis arrivé. Quand je me mis enfin à regarder la jeune femme.

« Bonjour. Excusez-moi, ne vous énervez pas, s'il vous plaît. Je n'ai pas fait exprès, je souhaitais reprendre mon sac. »

Déambulant dans les rues du quartier des affaires de La Capitale de Centralis, Pandore récapitulait les raisons qui l'avaient faite changer d'îles pour quelques jours : la maladie de Walter. Son Amonita était désormais hors de danger, il n'avait jamais été en réel danger d'ailleurs, mais cette situation avait fait comprendre à Pandore quelque chose d'essentiel : il n'était peut être pas mauvais s'installer dans une pauvre ville pour tenter d'aider la population, en revanche, c'était mauvais de ne pas avoir d'apothicaire compétent.
Elle avait trouvé uniquement par chance les plantes dont elle avait besoin pour Walter, et elle s'était rendue compte qu'elle ne voulait pas ressentir à nouveau cette sensation d'inquiétude et d'impuissance... Il lui fallait donc mettre à profit cette expérience, et puis, pourquoi pas, les dons de Lore ? Etant une Clorobulle, elle avait une affinité particulières avec les plantes, et malgré l'hiver permanent de Miyerkules, elle avait réussi à faire pousser des fleurs pour le café...
En bref, elle était venu à Centralis pour trouver des graines à planter chez elle, pour pouvoir créer son propre jardin de plantes médicinales... Et puis qui savait, peut être pourrait-elle enrichir ses horizons et devenir également apothicaire ? Cette idée la fit sourire alors qu'elle cherchait le magasin qu'on lui avait indiqué. Pandore n'avait jamais vécu réellement longtemps dans une grande ville, elle aimait le calme et la tranquillité... Problème, La Capitale était une ville énorme comparé à Miyerkules, et la jeune femme n'avait pas tardé à se perdre, et comme elle était d'un naturel optimiste, elle n'aurait jamais crut se perdre d'avantage, pourtant....
Pourtant, alors qu'elle entendit un bruit de course effrénée derrière elle, et qu'elle tenta de se retourner pour en comprendre l'origine, elle ne vit qu'une silhouette la bousculer et la jeter au sol. Elle aurait put pester contre les gens de la grande ville, mais elle n'en eut pas le temps, car à peine récupérait-elle son châle, qu'une main se saisissait de la sienne et l'attirait vers une destination inconnue.
Elle tenta plusieurs protestations, mais peu habituée à ce genre d'exercice, elle perdait vite son oxygène. Au final, elle se laissa entraîner jusqu'à un autre quartier, puis jusqu'à l'appartement de son ravisseur, car oui, désormais, dans son esprit, il ne faisait aucun doute que l'on tentait de l'enlever... Alors qu'elle fut enfin relâchée, elle tâta sa ceinture pour constater que les pokéballs de Faust et Walter étaient toujours là, Lore et Hilda étaient restées avec Carol pour l'aider à gérer le café en son absence.
C'est alors qu'elle se rendit compte que son ravisseur n'était autre qu'un adolescent, qui sautait sur son lit, et qui finit enfin par s'intéresser à sa personne. Penaud, il s'excusa et déclara qu'il l'avait prise pour son sac. Non, elle n'était pas vexée d'avoir été prise pour un accessoire... Enfin si, un peu, mais plus encore, c'était déplaisant de savoir qu'elle ne savait absolument pas où elle était.
Elle croisa alors ses mains devant elle et prit une inspiration pour mesurer son ton et ne pas paraître exaspérée. Bel effort Pandore, bel effort...

-Je vois... Elle ne voyait pas en fait, mais tant pis. Si tout ceci n'est qu'une méprise, vous ne verrez donc pas d'inconvénients à me ramener dans le quartier des affaires n'est ce pas ?

Puis, prenant une pause, elle jaugea l'appartement du jeune homme avant de reprendre parole.

-Et de me dédommager en m'indiquant la boutique que je recherche, n'est ce pas, monsieur... ?

Exigeante ? A peine. Après une observation rapide, et l'air hébété du jeune homme devant sa présence, elle en avait déduit qu'au final, elle ne risquait pas grand chose... Et dans le pire des cas, elle avait ses pokemons avec elle. Ce n'étaient pas des combattants, mais ils étaient parfaitement capable de la défendre.